9 novembre 2017

Lors d'un récent séjour disons mi-affaires mi-loisirs aux USA, je me suis offert un long et enrichissant pèlerinage cinéphile à pied dans New York. Je partage ici une partie de mon expérience et mon ressenti sur ce qui est mon plus beau voyage à ce jour, et j'espère que cela vous donnera envie d'y aller ou d'y retourner...

 

Avant de commencer à écrire, je ne savais pas par où débuter le compte-rendu de ma grande balade. Je vais opter pour une liste non pas chronologique (par ordre de ce que j'ai visité), mais géographique, et j'énoncerai les films au fur et à mesure, quartier après quartier.
Je me dois alors de décrire un peu le secteur dans lequel j'ai vécu le mois dernier. Je séjournais à la frontière entre SoHo, Little Italy et Chinatown (Manhattan). Précisément à Bowery, connu pour avoir été un quartier (très) malfamé avant le ménage Giuliani, près du 315 qui était autrefois le CBGB, le club où est né le punk rock (aujourd'hui boutique John Varvatos, créateur pour les rockstars).
Un des endroits les plus proches était les lieux de tournage de After Hours de Martin Scorsese, un de mes films cultes, un des piliers de ma cinéphilie. Il va forcément occuper une place un peu plus importante que le reste, alors first of all, direction : SoHo.

Chapitre 1 : De SoHo à Chinatown, entre Chambers St et Houston St

After Hours (1985)
 
28 Howard Street à l'angle avec Crosby St

L'adresse donnée au téléphone par Marcy à Paul est la bonne, et la majeure partie du film (le début de l'enfer pour Paul Hackett) commence ici, au 28 Howard St :


 - Are you Paul? 
- Yeah. 
- Here, catch.

Croisement de la 11ème Avenue et de la 37ème rue Ouest

Mais Scorsese a quand même pris quelques libertés par rapport aux lieux, comme évidemment presque tous les réalisateurs de cinéma (c'est toujours amusant de le constater par soi-même). On quitte SoHo pour un décor alors réel, mais bien loin du lieu de l'action, celui du River Diner dont les sandwiches étaient peut-être bons ou infects, je ne le saurai jamais puisque l'endroit n'existe plus depuis 2004, remplacé par une sorte de banque... elle-même fermée à présent. C'est à plus d'une heure à pied depuis l'adresse de Kiki Bridges. Ça fait loin pour prendre des cafés à 2h du mat'.
 
Ce qui m'amène au fait qu'en dehors du River Diner, dans le film, Paul Hackett ne s'éloigne pas beaucoup des limites de Spring Street, éventuellement Mercer Street, et Howard Street.

308 Spring Street au croisement de la rue Renwick

Revenons dans SoHo, précisément au 308 Spring Street, au croisement avec la rue Renwick, où Paul manque de monnaie pour prendre son métro à la station Spring St, et se retrouve sous la pluie, devant le bar de Tom. Le Terminal Bar n'existe plus... mais a-t-il réellement existé sous ce nom ? En tout cas, le bar qui a servi de décor a fermé. 


Fun fact, dans le film on apprend que Tom le barman (John Heard) habite au 158 Spring Street, soit la même rue que son bar situé au 308. Logiquement, les personnages auraient dû se croiser (Tom rentrant parce qu'il ne voit pas Paul revenir), mais surtout Paul n'avait pas du tout besoin de repasser par Howard St où il va croiser les cambrioleurs.


11 Madison Avenue, au croisement avec la 24ème rue Est 

Enfin, pour en terminer avec After Hours, on s'éloigne encore, le temps de deux plans brefs, au début et à la fin du film, montrant le lieu de travail de Paul. L'immeuble n'a quasiment pas changé.

 
Cortlandt Alley
Chinatown
 

Pas loin des lieux de tournage de After Hours, se trouve Cortlandt Alley, la "ruelle imaginaire" du cinéma (un peu le cri de Wilhelm du décor du film new-yorkais). Située entre Broadway et Lafayette Street (celle-ci étant là où vécut et mourut David Bowie, au 285), elle est connue de tous les assistants-réalisateurs chargés du repérage à New York... et de vous aussi. Si, si, vous la connaissez mais sans le savoir.
J'évoquais précédemment le fait qu'au cinéma on triche sur les lieux, et Cortlandt Alley est une des tricheries les plus fameuses du lot qui figure dans un bon paquet de films (et téléfilms, séries, clips, etc.). On a tous vu un film, vieux ou récent, où le héros est à New York et finit par déboucher sur une ruelle sombre, déserte, aux vitres brisées, pleine de graffitis, avec des poubelles renversées, des échelles de secours rouillées, des clochards ou des gangsters qui attendent, tapis dans l'ombre. Ou alors une ruelle qui fait aussi office de raccourci pour gagner du temps après un casse ou pendant une poursuite en bagnoles. Ou éventuellement la ruelle où Mickey Rourke fait l'amour avec Kim Basinger sous la pluie dans 9 semaines ½...
Bref. Pour quelqu'un qui ne connaît pas ou n'a jamais vécu à New York, ce n'est pas un problème. Mais les New-yorkais, eux, savent très bien qu'une ruelle, ça n'existe absolument pas à New York. C'est une pure invention du cinéma ! Pensez-y la prochaine fois que vous regarderez Highlander

 
Du coup cette allée, unique en son genre, ne sert quasi exclusivement qu'aux compagnies de production et il n'est pas rare d'y voir des interdictions municipales de stationnement ou de passage pour cause de tournage, comme j'ai pu photographier ci-dessous :

  
Le tunnel de Doyers Street
Chinatown


Au minimum, l'endroit a servi d'inspiration à des films tels que Year of the Dragon de Michael Cimino, ou The King of New York d'Abel Ferrara, peut-être même de décors mais il faudrait que je vérifie en revoyant ces films. Le dépaysement total (l'un des avantages culturels de la ville) se ressent sitôt arrivé dans Chinatown. Évité aussi bien par les New-yorkais non chinois que par les touristes, tant les habitants du coin te font bien comprendre que tu es un étranger ici, la tortueuse Doyers Street (aussi surnommée le "Bloody Angle"), seule rue en zigzag de New York, et plus particulièrement le tunnel de Doyers Street, était l'endroit le plus violent des États-Unis (avant que Stanley White ne vienne faire le ménage bien sûr) ; d'où son autre surnom tout aussi clair de "The Deadliest Street in American History".
Ancien coupe-gorge qui a vu le plus grand nombre de crimes par armes à feu ou armes blanches de tout le pays pendant la guerre des gangs chinois, ce souterrain faisait partie d'un réseau de tunnels permettant aux malfrats de se barrer et se cacher vite fait après leurs crimes. Impossible d'accéder aux autres, mais celui de Doyers Street a été reconverti en galerie marchande officiellement autorisée au public (mais il n'y a jamais personne), éclairée au néon avec des boutiques aux rideaux fermés, et des bureaux obscurs où des dossiers et autres classeurs sont empilés comme dans les vieux films de détectives.
On ne s'y sent honnêtement pas très à l'aise. Profitant qu'il n'y avait (justement) personne, je suis entré par la sortie, sur Chatham Square, j'ai dû y rester vingt secondes pour faire deux photos-souvenirs d'un bout à l'autre du tunnel, et me tirer.


Chapitre 2 : Brooklyn

Nous reprenons sur Bowery... nous arrivons au Manhattan Bridge que nous empruntons pour traverser l'East River. Nous quittons alors Chinatown, nous quittons Manhattan, le temps d'une excursion à Brooklyn qui semblera tellement évidente pour n'importe quel cinéphile...

Il était une fois en Amérique (Once Upon A Time In America, 1984)

Washington Street

Leone a droit à son petit chapitre à lui tout seul. Arrivé sur Washington Street, entre Front Street et Water St, nous ne pouvons évidemment pas rater la vue exceptionnelle (et rapidement reconnaissable) offerte par ce lieu. J'avais la musique de Morricone dans les écouteurs, et ça aurait été l'extase totale s'il n'y avait pas déjà cinquante touristes qui essayaient de faire la même photo ce matin-là. Cela fait partie de ces clichés qu'on ne peut évidemment pas manquer de faire une fois à New York...


Chapitre 3 : De East à West Village, entre Houston St et la 14ème rue

Une Journée en enfer (Die Hard With A Vengeance, 1995)


Tompkins Square Park, Alphabet City, à l'est de l'East Village

Simon says... tu reviens dans Manhattan, tu remontes vers le Nord par le Lower East Side jusqu'à l'East Village, et tu tombes sur Tompskins Square. "On the fountain, there should be 2 jugs, do you see them? A 5 gallon and a 3 gallon. Fill one of the jugs with exactly 4 gallons of water and place it on the scale and the timer will stop. You must be precise, one ounce of more or less will result in detonation. If you're still alive in 5 minutes, we'll speak."


Bien sûr j'ai cherché la fameuse fontaine où John McClane et Zeus trouvaient les bidons d'eau, en faisant deux fois le tour du parc, sans succès évidemment (la fontaine avait été fabriquée pour le film).
En revanche je suis tombé sur l'arbre de Hare Krishna. Vous savez, la secte des chauves qui portent des rideaux orange ? Cet orme américain a surtout une valeur dans le sens où il existe au moins depuis la création du parc (en 1873), mais c'est aussi là, très précisément, que fut récité le mantra collectif de Krishna pour la première fois en dehors de l'Inde, et que fut donc fondé Hare Krishna :

 
Nous traversons à présent Manhattan d'est en ouest, et rejoignons ainsi West Village.

Le Palazzo Chupi de Julian Schnabel

360 Ouest 11ème rue, entre Washington St et West St

Si on devait décerner la palme du mauvais goût en matière de décoration, je crois que le réalisateur du Scaphandre et le Papillon serait un bon prétendant. Situé en "banlieue" de Greenwich Village et à un bloc de l'Hudson River, perché sur d'anciennes écuries de West Village et dressé comme un furoncle au cœur de Manhattan, le "Palazzo Chupi", l'immeuble -enfin, le palace imitant le style florentin mais façon maison de poupée Barbie- de Julian Schnabel, n'est autre que l'œuvre de Schnabel lui-même qui l'a conçu dans ses moindres détails. À l'intérieur, c'est un mélange de styles et de goûts différents : cheminée sculptée, carrelage marocain, plafonds à poutres apparentes, piscine de 12 mètres et une quantité d'œuvres d'art. Ne serait-ce que de l'extérieur, nous pourrions lui reprocher sa couleur, son hérésie architecturale ou même son nom, le "Palazzo Chupi"... Personnellement je lui reprocherais les trois.


18 Ouest 11ème rue

Autre originalité architecturale, même si on s'éloigne du cinéma (pas totalement, vous verrez). Si vous aimez les histoires "incroyables mais vraies", avec celle-ci vous serez servis... Sur la 11ème rue, des numéros 14 à 24, il y a un groupe de maisons qui se succède avec des façades toutes identiques, toutes sauf au numéro 18. Il ne s'agit pas d'une coquetterie d'architecte. En 1970, les Wilkerson partaient en vacances en laissant leur fille Cathlyn seule à la maison. Étudiante contestataire farouchement opposée à la guerre du Vietnam, elle fit venir dans le sous-sol des membres de son groupe, les Weather Underground. Ils étaient en train de fabriquer des bombes quand l'une d'elles explosa... Cathlyn survécut, sortit totalement nue de la maison (l'explosion ayant soufflé ses vêtements), mais les autres membres de son organisation finirent déchiquetés. La police demandait au couple de voisins, un certain... Dustin Hoffman et sa femme, Anne Byrne, s'ils pouvaient identifier les personnes à partir des restes de leurs corps ("À qui est ce bras, d'après vous ?")... Plus tard, un architecte restaurait la maison à partir de ce qu'elle était devenue, d'où ce résultat dorénavant "décalé" par rapport aux autres maisons du bloc.


Fenêtre sur cour (Rear Window, 1955)

125 Christopher Street, entre Hudson Street et Bedford Street

Bien sûr, le film en question a été tourné entièrement en studio. Cela étant, non seulement il s'agit de l'adresse exacte où se situe l'action du film d'Alfred Hitchcock, mais c'est surtout le lieu qui a précisément servi d'inspiration pour créer le décor en studio. Il a d'ailleurs très peu changé malgré les années.


 "So no one told you life was going to be this way" Clap clap clap clap...
 
Immeuble à l'angle des rues Grove et Bedford

Pour les fans, l'immeuble où est censée se dérouler l'action de la série Friends (tournée en réalité en Californie), et qui est montré dans les prologues, c'est celui-ci :


182 Ouest 4ème rue

Les amateurs du Loup-Garou de Londres (An American Werewolf in London, 1981) seront certainement ravis d'apprendre qu'il y a, dans le Village, un pub en hommage au film, reprenant à l'identique un de ses fameux décors : The Slaughtered Lamb Pub. Comme Halloween approchait, ce pub était évidemment incontournable...


Chapitre 4 : 42ème rue

220 Est 42ème rue, entre la 2nde et 3ème Avenue

"Look! Up in the Sky! It's a Bird... It's a Plane... It's Superman!"
Outre le Rockefeller Center, l'Empire State Building et le Chrysler Building, un autre gratte-ciel Art Déco des années trente, nettement moins visité par les touristes car assez méconnu, reste cependant à ne pas manquer.
Si le "Daily Planet" n'existe pas, en revanche le "Daily News" oui. Et il s'agit bien du même immeuble qui a servi de décor aux deux premiers Superman de Richard Donner. J'ai pu entrer dans le hall et photographier le fascinant globe terrestre de deux tonnes, peint à la main et éclairé théâtralement.


Grand Central
 
Grand Central Terminal, 89 East 42nd St

Hurry up, Charlie!
La fameuse gare de Grand Central a servi à de nombreux tournages, mais pour moi, cela restera avant tout le lieu du final magnifique de L'Impasse (Carlito's Way, 1993), mon film préféré de Brian de Palma.


Ghostbusters

New York Public Library, 5ème Avenue et 42ème rue Est

Pour rester avec le thème de l'enfance, la bibliothèque de New York contient, dans une pièce de la section pour les plus jeunes, les peluches originales de Winnie l'Ourson et ses amis, que je n'ai pas pu voir faute de fermeture pour les vacances.


Who you gonna call? 
En revanche, c'est pas le bon moment pour les appeler parce que pour sortir de là, c'est pas gagné : 


Chapitre 5 : Midtown

Sept ans de réflexion (The Seven Year Itch, 1955)
 
Angle sud-ouest de Lexington Avenue et de la 52ème rue Est

La robe de Marilyn se soulevant sur une grille d'aération au passage d'un métro, l'une des scènes les plus célèbres de l'histoire du cinéma, s'est passée au coin de Lexington Avenue et de la 52ème rue. Le tournage de la scène eut lieu à grands renforts de publicité, le 9 septembre 1954, avec un grand nombre de photographes qui mitraillaient. Le bruit et l'euphorie ambiante rendant le plan inutilisable, le réalisateur Billy Wilder fut contraint de retourner la scène au calme dans un studio reproduisant le décor. Cela veut dire que toutes les photos que nous connaissons, devenues plus légendaires que le film lui-même (dont celle du dessous), ne sont pas issues du film. Rares sont les fans qui viennent faire un tour jusque là, et ceux qui le font sont généralement déçus : il n'y a pas de plaque, pas d'indication, rien, et pour acheter des souvenirs avec la fameuse photo, il faut plutôt aller faire un tour sur la 5ème Avenue.


St-Malachy, l'église des comédiens

239 Ouest 49ème rue
 
Si je suis évidemment passé devant pas mal d'églises, celle qui m'a le plus intrigué était celle sur Broadway, située étroitement entre les grands théâtres et les buildings de la 49ème rue Ouest. L'église Saint Malachie, "la chapelle des comédiens", est dédiée aux acteurs, danseurs, chanteurs ou autres qui viennent prier pour avoir du succès. Elle s'est d'ailleurs adaptée aux horaires singuliers des intermittents du spectacle de Broadway, faisant parfois des messes de nuit. En entrant, dans les allées autour de la grande allée centrale somme toute banale (à part le drapeau américain sur l'autel), on peut y voir cinq portraits : Dina Bélanger (patronne des pianistes), Sainte Cécile (patronne des musiciens), Saint Guy (ou Vitus, patron des danseurs), Fra Angelico, le peintre de la Renaissance évidemment, et au centre, Saint Genest (ou Genès de Rome), le patron des acteurs. St Genest était un comédien et mime populaire sous le règne de l'Empereur romain Dioclétien, qui menait alors la "Grande persécution" (répression du christianisme) et massacrait volontiers des chrétiens. Genest se mêla à un groupe de chrétiens en vue d'étudier son personnage dans une pièce satirique parodiant le Christ et ses disciples (la méthode Stanislavski avant l'heure). Au moment de la représentation en présence de l'empereur, Genest était tellement dans son personnage qu'il acquit la foi et se convertit au christianisme lui-même, sur scène, au moment où les autres comédiens prononçaient des paroles du baptême et lui versaient de l'eau bénite sur le visage. La critique fut un peu sévère : torture et décapitation. 


Diamants sur canapé (Breakfast at Tiffany's, 1961)

Tiffany & Co Store, 727 5ème Avenue, 57ème rue Est

Bien que ça soit un peu près de chez Donald, un petit déjeuner là-bas, ça vous dit ?


Manhattan (1979)

Riverview Terrace, Sutton Square, 59ème rue Est

Woody et Diane étaient bien là, devant le pont de Queensboro, mais le banc n'existe plus et à la place une grosse bagnole gâchait la vue pour ma photo... 

 
Chapitre 6 : Upper West Side

Rosemary's Baby (1968)

1 Ouest 72ème rue
 
Bâti en 1884 en s'inspirant du style Renaissance germanique, le Dakota Building est situé face à Central Park West. C'est devant l'entrée de cet immeuble (où il vécut) que John Lennon fut lâchement assassiné le soir du 8 décembre 1980. Rebaptisé "Bramford" dans le célèbre film de Polanski où ont été tournés les plans extérieurs (dont la superbe et effrayante vue en hauteur en ouverture du film), le bâtiment créé assez vite un malaise même en dehors du film tant il paraît vraiment hanté par des esprits malfaisants, et je ne dis pas ça parce que Yoko Ono y habite toujours. 

L'entrée où fut assassiné John Lennon
 
 
Chapitre 7 : Upper East Side

Pulsions (Dressed to Kill, 1980)

162 Est 70ème rue

Pas le moral ? Des problèmes à la maison ? Vous voulez en parler ? Le docteur Elliott peut vous recevoir (sur rendez-vous) du lundi au vendredi, au 162 Est 70ème rue.

 
The Fisher King (1991)

Squadron A Armory, Madison Avenue, entre la 94ème et 95ème rue

Si vous pensez qu'une forteresse avec tourelles, meurtrières, créneaux et même un pont-levis, façon château féodal normand ou Camelot, ça ne peut pas exister à New York (qui plus est au cœur de Manhattan), eh bien vous vous trompez ! En plus, ce lieu renfermerait le Graal selon Terry Gilliam. Autrefois siège de "l'Escadron A" (Squadron A), dits les "Hussards new-yorkais", une élite militaire qui organisait des exercices dans la cour intérieure, ça a été transformé en école, la Hunter College High School, et la cour est devenue un terrain de jeux. La façade sur Madison Avenue, ci-dessous, est d'origine et remonte à 1894 (celle sur Park Avenue est dans le même style mais un ajout récent). 


Je profite de ce film pour faire un petit détour dans cette chronique sur Central Park :


Chapitre 8 : Upper Manhattan (Harlem)

West Side Story (1961)

110ème rue Ouest (Tito Puente Way)

C'est ici, à côté de la cour de l'école Luis Munoz Rivera (ça n'a manifestement pas beaucoup changé), sur la 110ème rue entre la 2nde et 3ème avenue, que furent tournés quelques scènes de West Side Story, de Jerome Robbins et Robert Wise.


Je m'arrête ici. Je pourrais continuer encore longtemps. Il y a encore beaucoup de choses à raconter et de photos à partager (j'en ai fait plus de six cents).

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